Chronique d’un bâchage annoncé!
On n’improvise pas de courir une SaintéLyon comme, éventuellement, on peut le faire pour un marathon quand, lorsque comme moi, on a l’habitude de courir ce type d’épreuve. Je me suis rendu au départ sans entraînement particulier, ni de nuit, ni sur trail, ni bien sûr sur la neige. Alors… est arrivé ce qui devait arriver, j’ai bâché laissant seul mon cousin Walter, l’homme des Ultras (cette année notamment l’UTMB), qui avait laissé de côté ses ambitions personnelles pour me chaperonner sur ces 75kms. J’en suis honteux à tel point que j’y repense beaucoup. Pour le reste, c’est bien fait pour moi. 13 marathons (dont les quatre derniers sur ces six dernières semaines) plus quelques semis courus cette année me font inévitablement, en cette fin de saison, manquer de jus. Mais ça aussi je le savais. Alors lorsque une forme de fragilité physique m’a gagné, j’ai une fois de plus joué « weicheier » plutôt que de me battre. Inadmissible. je n’ai aucune excuse.
Et pourtant la SaintéLyon je connaissais pour en avoir pris je départ déjà en 2010. Cette course mythique est aussi formidable que difficile surtout lorsque, comme c’était le cas en 2010 et dimanche dernier, elle se déroule par grand froid et sur terrain enneigé. Et encore, je n’ai pas eu à souffrir d’une attente du départ à minuit trop longue puisque Walter, mon cousin, qui habite Saint Étienne, avait invité des runners venus de nos Vallées perdues du Piémont à une Pasta-Party où, bien sûr, la pâte était délicieuse. Je n’ai pas souffert du froid non plus.
Alors? Weicheier Gianpie, rien d’autre!
Pas de honte ni de regrets à avoir J.P.. C’est une épreuve d’endurance très très difficile avec des conditions climatiques elles aussi très dures.