Nordea Rigas Maratons

Ravi, c’est le terme qui convient le mieux pour exprimer mon ressenti suite à mon voyage de 5 jours en Lettonie, essentiellement à Riga. Tout était bien. Le voyage avec Air Baltic, l’hôtel Radisson Blu Dagauva où j’ai séjourné, tant pour la prestation offerte que pour sa localisation. Il offre une vue magnifique sur le fleuve et la vielle ville. La nuit la baie vitrée de ma chambre, c’était du cinémascope!IMG_0133_2

La disponibilité, la compétance et surtout l’efficacité, non seulement de l’ensemble du  personnnel de l’hôtel, mais de tous les locaux en général, tranchent avec le glacial regard qui vous est offert chaque fois que l’on s’adresse à eux. On peut même au premier abord être assez surpris, comme je l’ai été, par la forme discourtoise affichée par ces gens lorsque, par exemple, ils vous « balancent » dans la tronche la porte qu’ils viennent de franchir dans un lieu public. Mais ce n’est pas de l’impolitesse (comme le précisent bien les guides touristiques) mais plutôt une forme de culture qui donne largement priorité à l’efficacité. Personnellement, j’aime!

La vieille ville offre des bijoux de monuments, de ruelles pavées et de vieilles maison. Riga c’est aussi de nombreux musées, notamment s’agissant de l’art moderne. Que du plaisir. Bien sûr les Lettons sortent à peine de cinquante années d’occupation par des régimes totalitaires (nazis puis communistes) et ça les marquent encore dans leur vie quotidienne (lire la chronique de Gille-un français expatrié-). On le ressent au niveau des commémorations et des expositions sur cette époque mais aussi et surtout sur leur envie et les efforts développés pour « s’en sortir ». Ici pas de Méchant Con (pardon Mélanchon).

Je me suis régalé également en déambulant dans le plus grand marché d’Europe installé dans de vieux hangars à Zeppelins qui se tient tous les jours et qui est particulièrement bien achalandé. Que des victuailles, pas de vêtements. Ce qui surprend  le plus dans ce lieu c’est le silence qui y règne, malgré la foule. Pas trop étonnant finalement puisque le Letton ne sourit pas et ne parle pas pour ne rien dire!

 

 

 

 

 

 

 

Après ce petit compte rendu concernant la partie touristique du voyage, je souhaite parler aussi un peu du marathon, si vous me le permettez.

22020 runners inscrits mais seulement 1278 sur le marathons et 3171 sur le semi, les autres courant soit le 5, soit le 10 kms.

Prélude à la course la Pasta Party  nous a offert d’excellentes pâtes préparées par un cuisinier italien connu à Riga. Pas de restriction deux jours durant (vendredi et samedi, midi et soir) et le tout gratuit pour les coureurs mais aussi pour les accompagnateurs. Vraiment un geste sympa de la part des organisateurs. Mais pas le seul, puisqu’il convient aussi de signaler  les nombreuses photos prises pendant la course et envoyées gratuitement aux participants. Du jamais encore vu par moi!

Coté course là aussi l’organisation a été sans faille même si le « chevauchement » des différentes courses n’est pas trop à mon goût.

En fait, j’ai couru deux semis. Un premier avec 4500 autres concurrents et un deuxième avec 1300 compétiteurs. Je m’explique. Départ groupé le matin, à 8h30, pour les 3200 concurrents inscrits au semi et les 1300 marathoniens. La deuxième partie du marathon était donc beaucoup plus « confidentiel », particulièrement pour moi, puisqu’une fois les Kenyans élancés et les bons (tel mon pote Jean Dé) groupés aux alentours de 3h / 3h30, il ne reste plus que quelques vieux runners, dont bien sûr je fais partie. Mais je ne déteste pas, d’autant plus que cette fois le parcours est très sympa et permet d’aller dans des endroits où les visites pré ou post marathons ne nous conduisent pas. Par contre j’ai vraiment trouvé contraignante la chaleur qui devait frôler les 30 degrés a midi.  Finalement, malgré la chaleur qui m’a handicapée (difficile de passer d’un début de printemps pourri à un été chaud), je réalise un temps proche de ceux précédemment enregistrés, sans douleurs ou maux. Je suis finalement satisfait, même si le début m’a un moment fait douter. Et puis je craignais aussi que la situation de la veille au soir ne se reproduise avec de fortes pluies orageuses (d’ailleurs la météo en avait prévu), mais ils n’en n’a rien été. Alors voilà, je termine ainsi mon 36ème depuis mes débuts il y a 4 ans et même mon 34ème en 3 ans (en 2009 je n’en avais couru que deux).

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Extrait du blog de Gilles (8 novembre 2010), pour moi un coup d’œil intéressant sur Riga et une excellente analyse/description ethnologique et comportementale. Gilles est un français séjournant quelques mois à Riga.

« Depuis la rentrée, j’utilise quasi quotidiennement le trolleybus, voire le tramway, pour me rendre dans le centre de Riga, souvent dans une des bibliothèques de la ville. Ayant donc tout loisir d’étudier les passagers, j’ai dégagé une attitude type de la babouchka de Riga (babouchka / ба́бушка = grand-mère, mais aussi vieille femme). La babouchka sait exactement où va s’arrêter le trolleybus (bien que les types de ceux-ci soient différents). Lorsque son trolleybus arrive elle va se « précipiter », au besoin en vous bousculant, de façon à être la première au milieu de la porte d’accès. Au besoin, elle va monter avant que les passagers n’aient fini de descendre. Car la babouchka a sa place et elle veut sa place. Deux possibilités vont alors se présenter :

# Sa place est libre. Dans ce cas-là, elle s’y précipite directement, et pose ses sacs sur son siège (car la babouchka a toujours plusieurs sacs, dont un sac plastique contenant je ne sais trop quoi, mais survivance de l’époque soviétique où il fallait en avoir un, au cas où on aurait trouvé, par hasard, quelque chose à acheter). Une fois ses sacs posés, la babouchka cherche son ticket, bloquant au besoin la circulation dans le couloir entre les sièges, puis, laissant ses sacs sur son siège, part composter. (Variante : elle s’assoit et vous tend son billet pour que vous, qui êtes resté debout, le compostiez)

# Sa place n’est pas libre. La babouchka va alors être décontenancée et va se planter à l’entrée du trolleybus, bloquant, ou au moins gênant, la montée des autres passagers. Car il lui faut absolument une place dans le sens de la marche (sinon, elle préfèrera rester debout) et de préférence accessible sans qu’il n’y ait de marche à monter.
Une fois la place choisie, se reporter au paragraphe précédent.

Pour descendre à la station A, la babouchka a aussi sa technique personnelle. A la station A – 1, elle va se lever avec les gens qui descendent à cette station A – 1 et va se poster près de la porte, voire devant la porte, gênant ainsi les gens qui montent.                                 Qu’on ne se méprenne pas ! Je ne critique pas (même si je reconnais que je ne cherche pas systématiquement à éviter la babouchka qui veut monter alors que je descends……). Je jette juste un regard d’ethnologue amateur. »