61-Marathon des Courants de la Liberté (14 juin)

1300 coureurs au départ de cette épreuve à Courseulles-sur-mer, avec un ciel gris mais avec une température idéale pour courir. Au programme, un parcours sympa longeant dans sa première partie les plages du débarquement puis les bords de l’Orne sur le chemin de halage pour terminer dans la campagne normande afin de rejoindre Caen et son Mémorial du Débarquement, lieu choisi pour l’arrivée. Une organisation parfaite avec des points de ravitaillement en grand nombre et une sécurité assurée par de nombreux bénévoles. Le plaisir pour Gianpie de retrouver au départ son pote Yannick avec qui je ferai équipe sur la première partie de ce marathon mais que malheureusement (et lâchement) je laisserai seul au semi. Yannick excellent coureur, avec une bonne trentaine de marathons à son actif, relevant de blessure, dû à ce stade de la course baisser d’intensité pour gagner la ligne d’arrivée dans les temps impartis par l’organisation.
Gianpie, parti seul à ce niveau de course, devait une fois de plus être confronté à une aventure aussi marquante qu’émouvante. Vers le 25ème km mon attention est attirée par une runneuse en plein désarroi. Je lui demande ce qui se passe. Elle m’explique en anglais (Fonia est Écossaise de Glasgow) qu’elle a mal aux muscles des cuisses (ce sont ses cris à chaque pas qui ont attiré mon attention), qu’elle est épuisée et qu’elle ne pourra sûrement pas relier l’arrivée. Puis elle se met à pleurer et me dit qu’elle court pour rendre hommage à son mari, décédé d’un cancer (35 ans) il y a 6 mois et qui était grand marathonien. J’en ai la larme à l’œil et même aux deux yeux. Je suis vraiment ému. Je me ressaisis et je lui promets que si elle le souhaite nous passerons ensemble la ligne d’arrivée. Le temps limite imparti pour terminer étant fixé par l’organisation à 5heures, nous alternerons 1km de course et 500m de marche.  Nous rallierons l’arrivée ensemble en 04:50. Une fois la ligne d’arrivée franchie, Fonia pleurera d’émotion en me remerciant chaleureusement. Mais le plus heureux des deux à cet instant est peut être Gianpie. Quel bonheur d’avoir aidé cette jeune Ecossaise dans sa quête. J’en suis encore tout ému.


Sur les premières photos de cet album je suis en compagnie de mon ami Vincent Dogna, connu comme être « le peintre de la course », dont les tableaux garnissent maintenant les salons de nombreux runners du monde entier. On peut consulter son site http://www.ARTandRUN.com où sont proposées ses peintures mais aussi ses broches 42,195 du plus bel effet et qui sont commercialisées pour un prix modique.