C’est le moins que l’on puisse dire! 1300 coureurs ce matin au départ de Courseulles avec un ciel gris mais une température idéale pour courir.
Le plaisir pour moi de retrouver mon pote Yannick, avec qui j’ai couru Séville en début d’année. Excellent marathonien et aussi personnage atypique Yannick relève malheureusement d’une blessure qui l’handicapera dès la mi parcours.
Gianpie, parti seul à ce niveau de course, devait une fois de plus être confronté à une aventure aussi marquante qu’émouvante. Vers le 25ème km mon attention est attirée par une runneuse en plein désarroi. Je lui demande ce qui se passe. Elle m’explique en anglais (Fonia est Écossaise de Glasgow) qu’elle a mal aux muscles des cuisses (ce sont ses cris à chaque pas qui ont attiré mon attention), qu’elle est épuisée et qu’elle ne pourra sûrement pas relier l’arrivée. Puis elle se met à pleurer et me dit qu’elle court pour rendre hommage à son mari, décédé d’un cancer (35 ans) il y a 6 mois et qui était grand marathonien. J’en ai la larme à l’œil et même aux deux yeux. Je suis vraiment ému. Je me ressaisis et je lui promets que si elle le souhaite nous passerons ensemble la ligne d’arrivée. Le temps limite imparti pour terminer étant fixé par l’organisation à 5heures, nous alternerons 1km de course et 500m de marche. Nous rallierons l’arrivée ensemble en 04:50. Une fois la ligne d’arrivée franchie, Fonia pleurera d’émotion en me remerciant chaleureusement. Mais le plus heureux des deux à cet instant est peut être Gianpie. Quel bonheur d’avoir aidé cette jeune Ecossaise dans sa quête. J’en suis encore tout ému. Un seul regret à la fin de course. Je n’ai pas eu de nouvelle de mon pote Yannick.







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